Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/131

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elle est jugée de si peu d’importance chez l’homme et chez les mammifères), grandisse dans tous les sens, et que cet os soit uni et soudé en front sur tout le bord postérieur du vrai palatin et sur la ligne médiane avec son congénère, il devient la principale pièce de la voûte palatine, il en étend la superficie en arrière jusqu’au point de la prolonger sous tout le crâne, ne s’arrêtant qu’à l’aplomb des occipitaux. Tel est l’hérisséal chez le crocodile. Mais alors comment se comporte le canal cranio-respiratoire ou canal nasal en présence de cette pièce d’un volume démesuré, c’est-à-dire sous l’’intervention d’une si puissante ordonnée ? car il n’est pour son débouché en arrière-narines, d’issue ni avant ni à la suite des palatins. L’obstacle qu’apportaient ceux-ci, en développant un plateau superficiel chez les tortues au lieu et place de l’ovale antérieur que nous avons signalé chez la plupart des reptiles, subsiste chez le crocodile ; et il est, de plus, accru de toute l’étendue donnée en arrière à la voûte palatine par les hérisséaux soudés ensemble vers la ligne médiane. Dans ce cas, il n’était plus qu’une ressource pour que cette conformation crocodilienne fût accommodée at sort commun de tout canal nasal, c’est-à-dire pour que celui-ci obtînt un débouché nécessaire à portée du larynx c’est que le canal nasal continuât à s’étendre intérieurement, et à se prolonger sous les hérisséaux, jusqu’à ce qu’i lui arrivât de les déborder à leur extrémité laryngienne : là sont, en effet, bien près de la base du crâne, les arrière-narines chez le crocodile.

Par conséquent, quatrième circonstance à constater.