Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/146

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existant derrière, et que l’on ne peut éviter de désigner sous le nom de fosse temporale ; car tout vide derrière la fosse orbitaire est nécessairement celui de la fosse des tempes : par conséquent, ces grands trous verticaux derrière les orbites[1], remplaçant des enfoncements analogues ordinairement existant sur les côtés, aussi désordonnés qu’ils le paraissent, ne sont toutefois que maintenus à la place que leur assigne la règle des connexions ; c’est-à-dire que le temporal garde sa position supérieure à l’égard de l’énostéal ou os tympanique ; ce qui ne serait point dans la détermination, qui le donne pour un os mastoïdien. Le jugal n’est aussi qu’à sa place ordinaire, entre l’oeil et la fosse temporale : car y formant toujours une partie de l’orbite, il se lie extérieurement avec une portion du maxillaire, intérieurement avec le frontal, et postérieurement avec le pariétal et le temporal ; ce qui ne peut se dire également d’une autre pièce de l’arcade maxillaire[2] et donnée sous le même nom de jugal par M. Cuvier. Il y a chez les crocodiles deux arcades, l’une supérieure jugo-temporale, l’autre inférieure maxillo-tympanique, qui restent entre elles dans un parallélisme et des relations nécessaires, mais dont la superposition n’est aussi manifeste que dans les animaux, chez qui les maxillaires sont prolongés au point de gagner et même de dépasser l’étendue du crâne. C’est une sorte de

  1. Voyez même planche Ire, et fig. 1 et 8, les lettres v’, v''.
  2. Telle est la portion orbitaire du maxillaire que j’ai nommée adorbital. Dans les cas de grandeur excessive des maxillaires, elle acquiert un volume proportionnel, et elle est entraînée de devant au-dessous de l’œil. Le jugal est reculé d’une distance proportionnelle et ne se montre plus qu’en arrière eu égard à la fosse orbitaire.