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fiance, de concision, et, je l’avouerai, avec quelque obscurité. Ayant voulu peu après reprendre mes avantages, je développai de nouvelles idées dans un article[1] qui parut le 23 octobre suivant : mais dans ce même article je me trouvai toujours privé du secours de quelques planches que je tiens pour indispensables.

Alors comme aujourd’hui, voulant, en traitant de l’oreille osseuse des crocodiles et des téléosaures, insister sur l’un des plus grands écarts de l’organisation, je ne pouvais, comme je ne puis encore, être compris qu’en indiquant le principe et le but de la formation de tout appareil auditif. Or, voici comme je conçois cette généralité.

Article Ier.
Considérations générales.

Le crâne forme un salon pour l’encéphale, s’ouvrant de chaque côté dans quatre chambres destinées à contenir les organes du goût, de la vue, de l’odorat et de l’ouïe. Or, il est de l’essence de toute chambre, comme de celles-ci en particulier, d’offrir plusieurs murailles communes ; telles sont les cloisons des divers compartiments. Avant qu’on en prît cette idée générale, la forme et les dimensions des cavités crâniennes leur avaient fait donner, selon l’occurrence, les noms de fosses, de cavernes, ou de boîtes. La chambre de l’appareil du goût formait une vaste caverne, celles pour la vue et l’odo-

  1. Sur quelques conditions générales des rochers et la spécialité de cet organe chez le crocodile. Gazette Médicale, no 43, ou, tom. I, p. 391.