Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/276

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mous, ou même dans les fluides, les plus considérables par leur quantité, le sang et la lymphe, qu’on trouve souvent plus ou moins concrétés.

Indépendamment des altérations funestes que les vices forment dans les diverses parties de notre corps, solides ou fluides, nous y comprendrons, 1o celles qui sont primitives et causées par l’inflammation immédiate des nerfs des os.

2o Celles qui proviennent d’une extrême sensibilité des nerfs en général, sans inflammation bien confirmée par la constitution de l’individu et par la pléthore des vaisseaux sanguins : celle-ci est souvent réunie à une très-forte irritabilité des fibres musculaires en général, ou au moins des articulations affectées de goutte, au point qu’on peut alors prendre la goutte pour un rhumatisme et qui peut n’être que sympathique.

3o Nous comprendrons encore parmi les gouttes qui ne proviennent pas des vices, celles occasionnées par des intempéries de l’air, des saisons, ou par d’autres causes externes qui peuvent produire la goutte, surtout avec quelque disposition du corps.

4o Nous avons dit et prouvé par des observations qu’il y avait une goutte sympathique ou de simples douleurs dans l’une ou dans plusieurs articulations, sans qu’il y eût dans toutes des concrétions phosphatiques. Nous pourrions en eiter des exemples.

5o Enfin il faut savoir que les goutteux sont très-sujets à éprouver des concrétions pierreuses en diverses parties du corps, dans les voies urinaires surtout, dans les reins, dans les uretères, dans la vessie, dans le canal de l’urètre. On trouve aussi de pareilles concrétions pierreuses dans les voies bilieu-