Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/280

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tions, ou dans d’autres parties du corps dures, ou molles, ainsi que dans les liquides, le sang, la lymphe et le tissu cellulaire ; aucune partie du corps ne peut éviter les impressions morbides de ce phosphate ;

3o Nous savons, de plus, que la substance qui se sépare des os par une espèce de métastase, est formée par du phosphate de chaux contenant de la gélatine, de l’albumine, moins de magnésie et moins encore de substance ferrugineuse ;

4o Nous savons que les maladies les plus nombreuses et les plus funestes, la mort même, peuvent provenir de cette substance phosphatique détournée des articulations ou des os, et qui se porte sur ou dans les organes qui remplissent les fonctions les plus importantes à la vie ;

5o Nous n’ignorons pas que la goutte qui est le résultat de l’induration du périoste, provient de divers vices sans fièvre ou avec fièvre ; qu’on peut très-souvent la faciliter et la prévenir, ou du moins la rendre beaucoup moins funeste ;

6o On sait qu’il y a des gouttes par le sang, par la lymphe, par la bile et par d’autres humeurs, qu’on peut diminuer ou même guérir ;

7o Qu’il est aussi d’autres gouttes qui proviennent d’une surabondance de graisse, qu’il ne faut pas confondre avec celle par corpulence ;

8o Qu’il y a des gouttes dont le siége paraît résider dans les articulations, quoiqu’elles n’y résident pas ; étant alors véritablement sympathiques et leur cause existant réellement ailleurs, par exemple dans les voies urinaires, dans le cerveau, la moelle épinière et les nerfs qui en émanent, ou dans