Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/462

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chauffent davantage est précisément celui qui prend l’électricité négative. Voici quelques exemples pris dans les expériences de M. Dessaignes sur la génération du pouvoir électrique dans le frottement du mercure avec certains corps.

Ce physicien distingue trois sortes d’immersion des corps dans le mercure, qui produisent des effets différents ; immersion brusque, lente, et immersion qui consiste à enfoncer le corps dans le mercure et à l’y laisser plus ou moins de temps. Le verre, le soufre, l’ambre et la cire parfaitement secs ne sont électriques par aucun de ces trois modes, à égalité de température avec le mercure, depuis jusqu’à mais quand ces substances possèdent un peu plus de chaleur, un degré seulement, elles deviennent alors électriques. L’ambre commence par le choc à le devenir à le soufre et la cire d’Espagne à et le verre à Ces quatre corps ne sont point électriques à égalité de température avec le mercure, lorsque l’immersion se fait sans pression mécanique.

Le coton, le papier, la soie, la laine, c’est-à-dire les corps élastiques, sont très-électriques par les trois modes d’immersion depuis jusqu’à même à égalité de température avec le mercure.

Ces différents résultats prouvent qu’avec l’ambre, le soufre, la cire et le verre, le simple contact avec le mercure ne suffit pas pour les rendre électriques, et qu’il faut encore déterminer un ébranlement sur les surfaces ; tandis qu’avec le coton, le papier, etc., dont les parties éprouvent facilement des dérangements, en raison de leur élasticité, il suffit d’un très-léger ébranlement, tel que celui qui provient de la rupture de l’action capillaire exercée par le mercure sur ces subs-