Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/471

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grand nombre d’autres substances vitreuses n’éprouvent aucun effet de la lumière solaire ; il en est de même de tous les liquides, des métaux, le sulfure d’arsenic jaune excepté : Tous les métaux, le charbon, la plombagine, les oxides métalliques, en général les corps conducteurs de l’électricité ne deviennent pas lumineux après le choc électrique ; au contraire les corps isolants, le soufre, le verre et les corps mauvais conducteurs, tels que le sulfate et le carbonate de baryte, l’acétate de potasse et autres acquièrent la propriété phosphorescente dans l’obscurité.

En général les corps isolants résistent pendant quelque temps au développement de la phosphorescence ; mais une fois qu’elle est produite, elle dure long-temps, tandis que dans les corps conducteurs elle est de courte durée.

Tous les sulfures calcaires sont phosphorescents à la température ordinaire. Un grand nombre de corps se trouvent dans ce cas, entre autres le bois et le poisson dans un certain état de décomposition qui précède la putréfaction. Des expériences directes ont prouvé à M. Dessaigne que le bois ne reluit qu’autant qu’il se trouve dans un milieu où il peut se former de l’acide carbonique ; que ces deux corps s’éteignent dans des milieux privés d’eau, et reprennent la propriété de reluire lorsqu’ils ont été humectés. Il a trouvé également qu’ils s’éteignent peu à peu dans le gaz azote et dans l’hydrogène.

Une lame de spath d’Irlande limpide de l’épaisseur d’un millimètre brille dans toute sa substance par l’élévation de température, tandis que le même corps réduit en poudre et jeté sur un charbon ardent ne produit aucune phosphorescence. Il en est de même de tous les cristaux de chaux car-