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de la rue de Louvois, et ceux de la rue Saint-Denis, sur l’emplacement de l’ancienne église Saint-Sauveur.

En 1808, furent établis ceux de la rue Montesquieu ;

En 1810, ceux de la cour des Coches, rue du faubourg Saint-Honoré ;

Enfin, en 1816, ceux de la rue Chantereine, no 36, quartier de la Chaussée-d’Antin.

On voit par cette énumération que, depuis 1789, le nombre des établissements de bains s’était accru de quatorze, de sorte qu’en 1816 on pouvait compter environ cinq cents baignoires publiques dans les différents quartiers de Paris.

Jusqu’à cette époque tous les établissements dont il vient d’être fait mention étaient entretenus avec de l’eau de Seine. Les bornes-fontaines destinées au lavage des rues de Paris avec des eaux du canal de l’Ourcq, ayant commencé à se multiplier en 1817, la distribution de ces nouvelles eaux prit une nouvelle extension, et l’on s’empressa de la faire servir à l’exploitation de nouveaux bains. Les entrepreneurs de ces établissements y trouvaient l’avantage de ne payer que mille francs par an la fourniture quotidienne de vingt mètres cubes d’eau, tandis que le prix d’un même volume d’eau de Seine était fixé à sept mille deux cents francs : c’en était assez pour justifier leurs espérances, et rendre l’usage des bains plus général, par l’abaissement du prix auquel ils avaient été fixés jusqu’alors.

La première maison de bains qui ait été entretenue par les eaux de l’Ourcq est celle de la rue Culture-Sainte-Catherine, au Marais ; elle fut établie en 1817.

L’année suivante, quatre nouvelles maisons de bains alimentées des mêmes eaux s’élevèrent dans les rues de Chartres,