Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/583

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composée fut suivie de douleurs violentes, et d’une inflammation qui exposa instantanément la vie de l’opéré ; cependant on l’apaisa, et la cure radicale finit par s’effectuer. Après quelques mois de convalescence, la santé de M. de C*** était revenue à son état normal, et cet officier fut en état de reprendre son service actif, qu’il a continué jusqu’en 1823. À cette époque, et par suite d’une forte pression, exercée accidentellement par le pommeau de la selle de son cheval sur les bourses, il se développa un orchite du côté gauche, lequel fut encore suivi d’une hydrocèle par épanchement du même côté. Cette nouvelle collection aqueuse, s’étant accrue assez rapidement, porta M. de C*** à réclamer les soins de l’un des médecins de son régiment.

Celui-ci espérant pouvoir obtenir la résolution de la tumeur, d’ailleurs peu volumineuse, soumit le malade à l’usage de bains locaux préparés avec une forte dissolution de deutochlorure de mercure qu’il prenait journellement. Ces bains ayant en effet une propriété très-astringente, parurent opérer une grande réduction sur l’hydrocèle ; cependant des maux de dents et une sorte de douleur compressive que notre officier ressentait sur le trajet des deux cordons spermatiques lui firent abandonner, et avec raison, l’usage de ces bains locaux (généralement pernicieux). L’hydrocèle, qui n’avait été en quelque sorte que comprimée, reparut d’une manière sensible et se développa avec une nouvelle force : enfin elle parvint graduellement au point où nous l’avons décrite.

Le régiment de cet officier étant venu à Paris en septembre 1830, M. de C*** s’empressa de venir nous voir et de se mettre dans nos mains, nous priant avec instance de lui