Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/645

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canal qui conduit aux deux derniers ; 2o que les aliments non ruminés prennent toujours la première de ces deux voies, comme les aliments ruminés prennent toujours, du moins en partie, la seconde ; et 3o que les aliments non ruminés, ou, plus généralement, tous les aliments grossiers, ou d’un certain volume, prennent la première voie, parce que, dilatant, à cause de leur volume, l’ouverture inférieure de l’œsophage, ils sont directement portés, par cet œsophage même, jusque dans les estomacs où il se rend, c’est-à-dire dans les deux premiers, tandis que les aliments ruminés, ou, plus généralement, tous les aliments atténués, ou fluides, prennent la seconde voie, parce que, laissant l’ouverture inférieure de l’œsophage fermée, ils n’ont d’autre voie ouverte que celle du demi-canal, lequel les porte directement, à son tour, jusque dans les estomacs où il se rend, c’est-à-dire dans les deux derniers.

2. Ainsi, les aliments vont ou dans les deux premiers estomacs, ou dans les deux derniers, selon qu’ils prennent ou la voie de l’œsophage, ou celle du demi-canal ; et ils prennent l’une ou l’autre de ces deux voies, selon qu’ils sont ruminés ou non ruminés, ou, plus généralement, selon qu’ils sont atténues ou grossiers, ou, en un mot, selon qu’ils sont assez volumineux, ou non, pour amener, ou non, l’ouverture du bout inférieur de l’œsophage.

3. Il ne reste plus qu’à faire connaître le mécanisme selon lequel s’opère la réjection des aliments, réjection intermédiaire, comme on a déja vu, entre l’une et l’autre déglutition.

4. Or, on verra bientôt que cette réjection n’est pas un