Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/668

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légèrement comprimés par le disque de liége isolé, lui communiquent un excès d’électricité vitrée. À mesure que le fruit se dessèche, la faculté d’électriser le liége diminue. Lorsque la maturité lui donne toute l’élasticité dont il est susceptible, sans que sa surface s’humecte par décomposition, alors sa faculté paraît être dans toute sa force.

Le liége isolé appliqué par pression sur toutes les parties des animaux, pourvu qu’elles ne soient pas humides, reçoit un excès d’électricité résineuse. Les cheveux et les poils des animaux lui en donnent à peu près autant que le ferait le spath d’Islande ; mais il est d’une nature contraire.

Les liquides imparfaits, lorsqu’ils sont sensiblement compressibles, donnent des résultats analogues. Le liége, légèrement pressé sur l’huile de térébenthine épaissie au feu, sort de la compression avec un excès d’électricité résineuse.

Jusqu’à présent je n’ai considéré que la pression d’un disque de liége sur différentes substances ; mais j’obtiendrais des résultats semblables en pressant des disques de peau, d’amadou, etc., de moelle de sureau sur ces mêmes substances.

Les corps qui ont acquis une électricité par pression la conservent plus ou moins long-temps, selon le degré de leur faculté conductrice. M. Haüy a trouvé que le spath d’Islande donnait encore quelque signe d’électricité au bout de onze jours. D’autres corps sont tellement conducteurs, qu’ils cèdent à ceux avec lesquels ils sont en contact, quand ils ne sont pas isolés, l’excédant d’électricité qu’ils ont acquis. La baryte sulfatée de Royat est de ce nombre ; il est nécessaire de l’isoler parfaitement pour qu’elle conserve son électricité. Un cristal soumis à l’expérience possédait encore la faculté