Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/685

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Usage de l’appareil.

Les surfaces des corps soumis à la pression doivent être, autant que possible, dans un état semblable de poli ; sans cette précaution les résultats électriques ne seraient pas comparables, puisque le plus ou moins de poli influe singulièrement sur la quantité d’électricité développée. Si ce sont des substances minérales, on les taille en plaques minces et on leur donne tout le poli que l’art peut atteindre, ou bien, ce qui est préférable, on les clive naturellement quand elles en sont susceptibles : ensuite on lave la surface avec de l’alcool pour enlever les matières grasses, et on laisse séjourner le corps pendant quelque temps dans l’air sec de la balance, pour enlever la petite couche d’humidité qui adhère ordinairement à la surface de tous les corps. Cette précaution est indispensable ; car certaines substances, telles que la baryte sulfatée cristallisée, le mica, la chaux sulfatée, etc., ne sont électriques par pression qu’autant qu’elles ont été préalablement desséchées.

À l’instant où l’on place les deux corps l’un sur l’autre, if faut éviter avec le plus grand soin qu’ils n’éprouvent point de frottement ; car il en résulterait une complication d’effets dont on ne pourrait rendre compte. On remplit cette condition en posant ces corps de manière à ce que le fléau de la balance n’éprouve d’oscillation dans aucun sens ; on fixe pour cela au pied de l’appareil une tige verticale qui monte et descend au moyen d’un engrenage à crémaillère, et qui est terminée à sa partie supérieure par une fourchette dans laquelle on place un des bras du fléau de la balance. Cet engrenage est tellement disposé, que le fléau de la balance