Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/429

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entièrement erronées, employées longtemps, lorsqu’on parlait de la fécule pu de la globuline des tissus cellulaires ; mais enfin abandonnées, depuis que l’on sait que chaque grain de globuline, né par extension des parois intérieures des vésicules-mères, est un corps tout aussi organisé, tout aussi vivant que l’est, par exemple, l’ovule adhèrent d’un ovaire.

Un grand nombre de genres et d’espèces de prétendus végétaux cryptogames, simplement observés à la vue simple, ou seulement à la loupe, disparaissent de nos catalogues par l’observation microscopique, qui les réduit à n’être, ou que des amas d’individus distincts, comme les Lepra, ou que des poils monstrueux, véritables petits bédeguars, comme les Erineum[1] ; ou, enfin, que d’informes Coagulum, com-

    être vivant ; mais elle peut être attirée, absorbée par un corps organisé, et, en s’y assimilant, sous l’influence de la vie, produire en lui toute l’étendue de ses tissus.
    Les corps organisés, sans exception, sont toujours le produit, par extension, d’une mère semblable qui précède. Les prétendues générations spontanées, d’abord si nombreuses, soit végétales, soit animales, disparaissent chaque jour sous l’action puissante du microscope. Il n’est pas un seul végétal, le plus peut comme le plus simple, dont nous ne connaissions les moyens de la reproduction de son espèce, soit que ces moyens consistent à reproduire par petits fragments ou boutures, soit par seminules, ce qui, au fond, revient toujours au même, puisqu’une seminule n’est qu’une extension ou un bourgeon terminal qui se sépare, par fraction, du végétal-mère.

  1. Fée. Mém. sur le groupe des Phyllériées, etc. Brochure de 74 pages accompagnées de 11 planches.
    Ces prétendus végétaux cryptogames et parasites ne sont que des poils