Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/457

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des mémoires spéciaux, sans que je puisse craindre le reproche qu’ils manquent de coordination, parce que l’ordre de leur publication successive pourrait différer beaucoup de la place que chacun doit s’occuper dans l’ouvrage pour lequel ils ont été entrepris.



Je ne crois pas superflu de placer à la suite de ce premier mémoire sur la teinture quelques considérations relatives aux divers degrés de perfectionnement auxquels les arts chimiques en général et la teinture en particulier sont arrivés, respectivement, par suite de l’influence que la chimie, d’où il tire leur caractère général, a eue sur leurs progrès.

Envisagés sous ce point de vue, les arts chimiques se groupent en trois catégories.

La première renferme des arts qui n’ont point été, pour ainsi dire, éclairés dans l’ensemble de leurs procédés par les principes de la science : telle est la teinture, qui se compose plutôt de recettes que d’une suite de procédés raisonnés.

La seconde renferme des arts qui réclament la lumière de la science, plutôt pour éclairer quelques points particuliers de certains procédé, que l’ensemble de l’art lui-même : telle est la sidérurgie.

La troisième comprend des arts qui sont à peu près arrivés à la perfection ; telles sont la fabrication des acides sulfurique, hydrochlorique, tartrique ; la fabrication des sulfates de fer, de cuivre, d’alumine et de potasse ; la fabrication du sous-carbonate de soude, etc.

Su maintenant on considère successivement les arts de cha-