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SUR LES ÉTHERS COMPOSÉS.

définie ; car on sait qu’il contient tout l’acide oxalique de l’éther oxalique, autant d’hydrogène bi-carboné que l’alcool, et enfin que l’ammoniaque doit s’y trouver dans les proportions indiquées par le rapport de l’azote au carbone.

Ce sel, qui paraît si évidemment se rapprocher, par sa composition, des sulfo-vinates[1], dont il présente d’ailleurs l’aspect gras, en diffère toutefois par son peu de solubilité. En effet, l’eau en dissout très-peu à froid, un peu plus à chaud, mais beaucoup moins que d’oxalate d’ammoniaque ; l’alcool, au contraire, le dissout mieux, et l’abandonne en assez jolis cristaux aiguillés. Dans tous les cas, sa dissolution chaude ou froide ne précipite ni les sels de chaux, ni les sels de plomb. Elle ne paraît pas agir non plus sur les autres dissolutions métalliques ; mais le peu de solubilité du sel en est peut-être la cause. La baryte à chaud en dégage l’ammoniaque, et forme un sel peu soluble, mais toutefois susceptible de cristalliser par la concentration de la liqueur. Décomposé par le feu, il paraît se sublimer en partie sans fournir de carbonate d’ammoniaque, une petite partie se décompose, laisse un résidu de charbon, et donne des traces d’acide hydrocyanique.

Du reste, l’étude de ce sel, de l’acide qu’il contient, et des diverses espèces de ce nouveau genre, fera nécessairement

  1. Nous le considérons comme de l’oxalo-vinate d’ammoniaque, ou plutôt comme un oxalate double d’hydrogène bi-carboné et d’ammoniaque. L’acide oxalo-vinique serait un bin-oxalate d’hydrogène bi-carboné, de même que les sulfo-vinates seraient des sulfates doubles d’hydrogène bi-carboné et de diverses bases, et l’acide sulfo-vinique un bi-sulfate d’hydrogène bi-carboné.
T. XV.
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