Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/89

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vient l’ovule. Ce dernier, observé dans l’ovaire, offre une petite cavité intérieure située dans la matière granuleuse, et une membrane externe ; il passe avec cette membrane externe dans la trompe utérine et il s’y développe conjointement avec elle. Cette membrane extérieure de l’ovule, membrane qui est apportée par lui de l’ovaire, est appelée par Baer membrane corticale ; il la considère comme l’analogue de la membrane testacée de l’œuf des oiseaux, et cela fort mal à propos, car cette dernière est produite par une sécrétion de l’oviducte. Au-dessous de cette membrane, l’œuf qui a commencé à se développer en grosseur dans l’utérus présente une seconde membrane qui paraît composée de granules, et à laquelle il donne le nom de membrane vitellaire. À partir de cette époque jusqu’à celle de l’apparition de l’embryon déjà pourvu de son allantoïde (vessie ovo-urinaire), Baer n’a point observé l’évolution de l’œuf de mammifère, il commence l’observation de cette évolution à l’époque que nous venons d’indiquer. Alors il a vu dans l’œuf de la truie et dans celui des femelles des ruminants, qu’il existait à chaque bout de l’œuf un prolongement tubuleux formé par sa membrane la plus externe ; l’allantoïde (vessie ovo-urinaire) ne remplissait pas encore ces deux prolongements creux qui se dilataient en manière d’entonnoir vers chaque extrémité de l’allantoïde (vessie ovo-urinaire).

Là s’arrêtent les observations de Baer sur l’évolution de l’œuf des mammifères, et spécialement sur celui des ruminants. Rien ne manque à l’exactitude des faits observés par Baer, mais la théorie qu’il déduit de la coordination de ces faits est en partie erronée. Il est et il sera désormais évident pour tout anatomiste, et ainsi que l’ont établi MM. Prevost et