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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 18.djvu/38

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pres des molécules dans l’onde qui va le plus vite, sont perpendiculaires à sa surface ou dirigées suivant ses rayons ; mais il n’en est pas de même à l’égard de l’onde la plus lente : les vitesses des molécules y sont, au contraire, dirigées suivant sa surface ou perpendiculairement à ses différents rayons ; et, de plus, leurs vibrations n’y sont point accompagnées alternativement de dilatations et de condensations cubiques, contrairement à ce qui a lieu dans l’onde la plus rapide.

Ces résultats, que je rappelle ici d’une manière très-succincte, conviennent seulement aux corps solides non cristallisés. Dans ce nouveau Mémoire, je considérerai le cas beaucoup plus compliqué des corps cristallisés. Les équations de leur équilibre, et par suite celles de leur mouvement, sont au nombre de six qui renferment un pareil nombre d’inconnues. Dans le cas du mouvement, trois de ces inconnues se rapportent aux petites vibrations des molécules, et les trois autres à leurs petites oscillations sur elles-mêmes dont ces vibrations sont toujours accompagnées. On peut facilement éliminer les trois dernières inconnues, et l’on parvient ainsi à trois équations aux différences partielles du second ordre, d’où dépendent, à un instant quelconque, les distances suivant trois axes rectangulaires, des molécules à leurs positions d’équilibre dont elles ont été un tant soit peu écartées. Les lois de ces petits mouvements et de leur propagation sont moins simples, comme on devait s’y attendre, que celles qui se rapportent aux corps non cristallisés ; on les trouvera exposées en détail dans le troisième et dernier paragraphe de ce Mémoire : le premier contient des notions préliminaires ; et le second renferme les six équations de l’équilibre et du mouvement, auxquelles on est parvenu sans faire aucune