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f)4 ICHTHYOLOGIE ANALYTIQUE.

il semble que son ossification n’ait pas été terminée. Voilà pourquoi nous appelons ces espèces particulières de poissons des CHONDRICHTHES(i). Sous ce nom composé, ils constituent une sous-classe dont les limites sont bien fixées, comme on le verra d’ailleurs par les détails dans lesquels nous allons entrer.

L’une des particularités des plus importantes dans l’organisation de ces animaux, et cependant des plus faciles à signaler, c’est une conformation spéciale des organes respiratoires, qui se manifeste de suite, et le plus souvent au dehors, par la présence de dix à douze trous ou fentes par lesquelles sort l’eau qui a servi à modifier le sang dans l’acte de la respiration sur les branchies.

Tel est le caractère essentiel, apparent, que nous plaçons en première ligne, et qui nous a permis d’établir méthodiquement les Chondrichthes comme une sous -classe bien déterminée. Nous aurions pu désigner également cette modification essentielle des branchies en nommant ces poissons les TRÉMATOPNÉS (2). Nous les avons distribués en quatre grandes familles, d’après d’autres considérations.

Tous respirent ou laissent sortir l’eau qu’ils ont avalée par des trous nombreux, et non uniquement par les deux orifices ou fentes qu’on retrouve chez la plupart des autres poissons. Jamais ces trous ou fentes branchiales ne sont protégés, dans leur action destinée à forcer l’eau de les traverser, par des lames solides ou des rayons qu’on nomme les opercules et les branchistectes.

(i ; De /(svàpo ;, cartilage, et de t/fiu( ;, poisson. —(2) De Tpîjjjia, trou, foramen, et de itvsw, je respire ; qui respire par des trous.