Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 3.djvu/250

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bre d’observations. L’ensemble des observations modernes m’a procuré cet avantage. Ces observations deux fois plus nombreuses que les anciennes, confirment l’accroissement dont il s’agit et le portent à un neuvième ; en sorte que son existence est très-vraisemblable. En appliquant à cet objet les formules de probabilité, je trouve que la probabilité de cet accroissement est par les seules observations modernes. Ainsi la réunion de ces observations avec les anciennes ne doit laisser aucun doute à cet égard. Pour conclure des phénomènes des marées, le vrai rapport des actions du soleil et de la lune ; il faut corriger de cet accroissement, l’action lunaire. Alors on a environ, pour la masse de la lune, celle de la terre étant prise pour unité ; d’ou il est facile de conclure les valeurs des phénomènes astronomiques qui dépendent de cette masse. Mais en considérant la petitesse des quantités qui m’ont servi à déterminer l’accroissement de l’action lunaire, et en réfléchissant que ces quantités sont du même ordre que les petites erreurs dont l’application du principe de la coexistence des ondulations très-petites, aux phénomènes des marées, est susceptible ; je n’ose garantir l’exactitude de cette valeur de la masse lunaire, et j’incline à penser que les phénomènes astronomiques sont plus propres à la fixer.

J’ai déterminé pareillement les heures et les intervalles des marées dans les syzigies et dans les quadratures vers les équinoxes et les solstices, et dans l’apogée et le périgée de la lune. L’influence des déclinaisons et des distances des astres est indiquée par ces observations avec une extrême probabilité dont je détermine la valeur : j’ai retrouvé les mêmes ré-