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revenant à son sujet principal, il finit des par comparaisons avec des expériences de M. Canton, qui ont paru dans les Transactions philosophiques de 1764.

Addition au Mémoire sur la libration de la lune, par M. Poisson.

Nous avions annoncé en 1819 que M. Poisson attendait la fin des calculs de M. Nicollet pour fixer les valeurs des constantes de sa théorie. Ce travail vient de paraitre avec tous les détails qu’il était permis de désirer, dans la Connaissance des temps de 1822. M. Poisson en conclut qu’à la surface de la terre les pôles de rotation n’éprouvent aucun déplacement sensible, de manière qu’il existe à cet égard une différence essentielle entre le mouvement de rotation de la lune et celui du sphéroïde terrestre. Il rappelle en finissant, que les formules tirées de la théorie, et que l’on compare aux observations, supposent que les inégalités arbitraires, qui dépendent des circonstances initiales du mouvement, ont entièrement disparu, et qu’il ne subsiste maintenant que celles qui sont produites par l’action de la terre sur la lune. Il avoue cependant qu’on peut conserver quelques doutes sur ce fait important, ce qui en jette ensuite sur la véritable étendue de la libration, soit en longitude, soit en latitude. « Il serait d’autant plus nécessaire que ces doutes fussent éclaircis, que deux des valeurs trouvées sont très-loin de s’accorder avec celles que l’on calcule dans l’hypothèse de la fluidité primitive de la lune ; hypothèse qui parait convenir à tous les corps célestes, et à laquelle on est conduit par toutes les analogies. »