Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/552

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corps environnants. Ainsi la quantité ayant été déterminée par une expérience dans laquelle la surface échauffée est à la température et le milieu à la température on peut en conclure qu’elle aurait la valeur si la température de la surface était toutes les autres circonstances demeurant les mêmes.

La valeur de la quantité de chaleur qui se dissipe par la surface échauffée est différente pour les différents corps, et elle varie pour une même surface suivant différentes circonstances. L’effet de l’irradiation est d’autant moindre que la surface échauffée est plus polie ; de sorte qu’en faisant disparaître le poli de la surface, on augmente considérablement la valeur de Un corps métallique échauffé se refroidira beaucoup plus vite, si l’on couvre sa surface extérieure d’un enduit noir, propre à ternir entièrement l’éclat métallique. On obtient un effet pareil en appliquant à la surface diverses enveloppes. La quantité paraît avoir des valeurs assez peu différentes pour les différents métaux dont la surface est polie.

Les rayons de chaleur qui s’échappent de la surface d’un corps se transmettent dans un espace vide d’air, terminé par des corps plus froids. Les rayons pénètrent aussi dans l’air atmosphérique : leur direction n’est point troublée par les agitations de l’air intermédiaire. Ils peuvent être réfléchis, et se reunissent aux foyers des miroirs métalliques.

Lorsque le corps échauffe est placé dans un air qui conserve sensiblement une température constante la chaleur qui se communique à l’air rend plus légère la conche de ce fluide voisine de la surface. Cette couche s’élève d’autant plus vite qu’elle est plus échauffée, et est remplacée par une égale