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comme l’a remarqué le premier M. Lambert, de l’académie de Berlin, que si les molécules solides se transmettaient la chaleur, ou la communiquaient à celles de l’air, suivant une autre loi, les températures permanentes d’une barre prismatique échauffée constamment à son extrémité ne seraient point représentées par les ordonnées d’une courbe logarithmique. Or ce dernier résultat a été souvent vérifie : il était indiqué par les observations de Newton et d’Amontons ; et des expériences plus précises, faites il y a quelques années par M. Biot, de l’Institut de France, et par M. le comte de Rumford, en ont confirmé l’exactitude.

IV.
De la propagation de la chaleur dans une lame rectangulaire
dont les températures sont constantes.

16. On a rapporté dans le chapitre précédent les équations générales de la propagation de la chaleur, et celles qui conviennent aux diverses questions que l’on a traitées ; il reste à faire usage de ces équations pour parvenir à la solution complète des différents problèmes auxquels elles se rapportent, et l’on ne peut regarder comme telle que celle dont on peut déduire facilement les valeurs numériques des quantités inconnues. Pour intégrer convenablement ces diverses équations, nous avons eu recours à une analyse particulière, dont la question suivante offre un exemple fort simple. Cette question nous a paru plus propre qu’aucune autre à faire connaître les vrais fondements de la méthode que nous avons suivie.