Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/229

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résultats théoriques auxquels nous sommes parvenus, supposent que l’air est déplacé avec une vîtesse uniforme mais le courant d’air qui s’établit près de la surface de l’anneau, et emporte dans le sens vertical les molécules échauffées devenues plus légères, a une vîtesse moindre dans les parties dont la température est moins élevée. Les points de l’anneau situés dans une même section perpendiculaire à l’axe n’ont point, comme on le suppose, une égale température. La différence, quelque petite qu’elle soit, influe sur les valeurs des températures fixes ; il en est de même des interruptions qu’éprouve la masse de l’anneau, à raison des trous qui reçoivent les thermomètres et sont remplis de mercure ; enfin il doit s’écouler une petite quantité de chaleur dans les supports. Toutes ces circonstances doivent altérer les résultats, et les éloigner de ceux que donne la théorie. On voit cependant qu’elles n’empêchent point qu’on n’obtienne des valeurs très-voisines des véritables.

102. On a observé aussi le mouvement de la chaleur dans cette même armille qui a servi aux expériences précédentes. Ce solide avait été placé sur trois supports de bois sec ; son plan était horizontal, et l’on avait mis quatre thermomètres (fig. 15) aux points désignés par ces lettres dans la figure ; ensuite on avait rempli de mercure les trous et les deux autres et qui n’avaient point de thermomètres. Un cinquième thermomètre était libre et servait à mesurer la température du lieu de l’expérience. La pièce où l’on observait était assez vaste, et l’on prenait soin de ne pas agiter l’air. Elle communiquait avec une seconde pièce échauffée, et l’on ouvrait, lorsqu’il était nécessaire, la porte de communication, afin d’obtenir une température constante ; ce qui a eu lieu en effet.

Le point ayant été exposé pendant environ à la