Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/234

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On a plusieurs fois employé six thermomètres dont trois étaient opposés à trois autres ; alors on a comparé les trois demi-sommes, et l’on a toujours reconnu qu’elles tendaient rapidement à devenir égales, et qu’ensuite elles demeuraient dans cet état pendant toute la durée de l’expérience. On a échauffé l’anneau au moyen de deux foyers, et d’autres fois on a transporté le foyer en divers endroits, afin d’occasionner le plus d’inégalité possible dans la distribution de la chaleur. Enfin on a fait concourir le frottement à la production de la chaleur ; et, de quelque manière que l’anneau ait été échauffé on a toujours observé que les demi-sommes convergent rapidement vers une valeur commune en sorte qu’on a reconnu par le fait l’impossibilité d’obtenir un résultat différent de celui que l’analyse nous a fait connaître. Au reste, l’observation de ces faits n’ajoute rien à la certitude des conséquences théoriques elles dérivent nécessairement du principe de la communication de la. chaleur ; elles ont toute l’exactitude de ce principe, et seraient assujetties aux mêmes corrections, si des expériences ultérieures en faisaient connaître la nécessité.

103. On a exposé pendant 30' environ à l’action d’un foyer de chaleur une masse de fer de forme sphérique et dont la surface avait été polie avec le plus grand soin le diamètre de la sphère est d’environ pouces[1] un thermomètre exactement construit pénétrait au-delà du centre de la sphère ; le trou cylindrique qui recevait ce thermomètre était rempli de mercure.

L’expérience avait lieu dans l’air tranquille, au milieu d’une pièce assez vaste entretenue à une température constante.

  1. Le diamètre de la sphère est de le diamètre du trou cylindrique est de la profondeur de ce trou est de le poids du solide, sans celui du mercure, est de