Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/38

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occasionner une consommation d’eau inutile, M. Ducros donna quelques formules propres à exprimer cette dépense, lorsqu’un bateau traverse, en montant ou en descendant, un nombre quelconque de sas accolés ces formules, que M. le général Andréossy, auteur de l’Histoire du canal du Midi attribue à M. Clauzade, l’un des ingénieurs de ce canal, ayant été généralisées par M. de Prony dans un rapport fait à l’assemblée générale des ponts et chaussées sur le mémoire de M. Ducros, on peut aisément, dans tous les cas, calculer par leur moyen la dépense d’eau qui a lieu pour le passage d’un ou de plusieurs bateaux à travers un système d’écluses multiples, de chacune desquelles on connaît la chute.

Mais n’existe-t-il pas un rapport nécessaire entre cette chute, la dépense d’eau au passage de l’écluse, et le tirant d’eau des bateaux qui la montent ou qui la descendent Cette question tout importante qu’elle est n’a point été traitée jusqu’à présent, et je me suis proposé de la résoudre. Pour la ramener à ses termes les plus simples, nous supposerons, 1.o  qu’il s’agit de faire passer les bateaux d’un bief dans un autre par une seule écluse ;

2.o  Que ces bateaux, de forme prismatique, comme le sas de cette écluse, le remplissent assez exactement, lorsqu’ils y sont introduits pour que l’intervalle compris entre leurs bords et les parois du sas puisse être négligé par rapport à l’espace que ces bateaux occupent.

Nommons la section horizontale du sas et des bateaux ;

la chute de l’écluse, c’est-à-dire, la différence de niveau entre la surface de l’eau des deux biefs inférieur et supérieur qu’elle réunit ;

le tirant d’eau d’un bateau qui monte vers le point culminant du canal ;

le tirant d’eau d’un bateau qui en descend.