Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/72

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tement que le sien, d’après divers faits que avais recueillis dans ma clinique.

Ce que je dis sur l’abus des stimulans contre les douleurs du bas-ventre avec irritation du canal intestinal qui peut être facilement suivie de leur inflammation comme les résultats des observations l’ont prouvé est également applicable à un très-grand nombre d’entérites qui surviennent à ceux qui sont atteints de la fièvre bilieuse avec des douleurs dans les intestins, ainsi qu’à ceux qui ont de vraies coliques hépatiques, maladies que nous avons toujours eu le soin de bien distinguer de celles qui ont leur siège immédiat dans les intestins.

Cette remarque est également applicable à ceux qui éprouvent l’iléon ou comme on le dit plus souvent la passion iliaque, ainsi qu’à ceux qui sont atteints du cholera-morbus. Elle est aussi applicable à ceux qui ont des entérites dans diverses fièvres malignes, typhoïdes particulièrement ; à ceux qui ont des diarrhées des dyssenteries, des dévoiemens aux malheureux phthisiques, ainsi qu’aux malades qui sont atteints d’un anévrisme du cœur, &c.

Je vais rapporter quelques autres faits qui tendront, j’espère, à bien prouver que les entérites, dans toutes ces maladies, ne sont que secondaires au mauvais état du foie et de la bile. J’ai cru que cette distinction était très -utile, à établir, d’abord pour pouvoir prescrire les remèdes indiqués, et ensuite pour ne pas administrer ceux qui sont contraires à l’état du malade.

1.o  Les entérites sont fréquentes dans les fièvres bilieuses, qui sont si communes pendant les chaleurs de l’été elles sont caractérisées par le teint jaunâtre de la peau par la chaleur, la douleur violente et la tension de l’abdomen, surtout dans la région de l’ombilic par des nausées des vomituritions et des vomissemens même bilieux, la langue rouge,