Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/76

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sipait ces symptômes, et procurait le rétablissement des évacuations bilieuses dont la suppression eût bientôt, sans cet efficace secours, produit une entérite mortelle.

Ces médecins continuaient ensuite le traitement de ces fièvres avec de grands succès. Je leur ai rendu cet hommage dans l’exposé que j’ai fait de plusieurs de leurs observations auxquelles j’ai eu quelque part, dans mon ouvrage sur les maladies du foie.

Mais qu’on ne croie nullement que ce soit pour célébrer mes maîtres et m’associer à eux, que je cite leurs succès si je n’en eusse été convaincu, j’aurais été le premier à renoncer à leur doctrine pour adopter celle qu’on a voulu y substituer.

3.o  Quant à l’entérite qui se réunit ou succède à la colique hépatique et aux autres maladies bilieuses dont nous venons de parler, on peut également la considérer comme provenant de l’irritation des intestins par la bile.

Personne ne doute qu’elle ne soit alors plus ou moins re-.tenue, concrétée même dans le foie ou hors de cet organe, dans ses canaux excrétoires ou dans la vésicule du fiel même, ce qui est très-commun ; et cependant, comme les malades qui sont affectés de cette colique n’éprouvent souvent des douleurs que dans les régions épigastrique et ombilicale sans en ressentir aucune dans celle du foie, ils se trompent sur le siège primitif de leur maladie, et le croient exister dans l’estomac ou dans les intestins, sur-tout lorsque ces malades éprouvent des vomissemens ou des diarrhées. Souvent les médecins qui traitent de pareils malades, partagent cette erreur c’est ce que j’ai vu arriver dans dés consultations avec d’habiles praticiens.

L’existence de ces douleurs, qui augmentaient dans un malade au plus léger contact de ces régions fit que nous ne crûmes pas que le foie était altéré, nous rappelant que Fernel