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partie mathématique.

et Mathieu, et à MM. Kater et Colby de la Société royale de Londres. On voyait ces signaux avec une lunette à plus de seize lieues, une heure avant le coucher du soleil ; et une heure après le coucher, on les distinguait aisément à la vue simple, à cette même distance.

Les découvertes qui ont été faites récemment dans les théories de l’électricité et du magnétisme, doivent leur origine aux expériences mémorables de M. Oersted de l’académie de Copenhague. Des recherches entreprises depuis long-temps, et ses considérations sur l’identité des causes de l’électricité et du magnétisme, lui ont donné lieu d’observer que le fil conducteur qui joint les deux extrémités de l’appareil électrique de Volta, exerce une action très-sensible sur la direction de l’aiguille aimantée, et il a reconnu tous les caractères généraux de ce phénomène. L’Académie des sciences de Paris, en apprenant cette observation capitale, a décerné à M. Oersted un de ses grands prix annuels. Elle jugeait alors que cette découverte deviendrait la source d’une théorie physique et mathématique féconde en résultats nouveaux, et ses vues ont été bientôt confirmées dans le sein même de l’Académie.

M. Arago a ajouté le premier un fait très-remarquable à ceux que le célèbre physicien danois nous avait appris : il a vu que ce même conducteur qui transmet le courant électrique, attire le fer et lui communique les propriétés de l’aimant, et que cet effet cesse aussitôt que le courant est interrompu.

M. Ampère a recherché avec le soin le plus attentif et le plus ingénieux les lois générales des actions dynamiques du conducteur et des aimans. Il a reconnu qu’il existe entre les conducteurs une action mutuelle attractive ou répulsive, selon certaines conditions ; découverte importante, dont il déduit l’explication d’un grand nombre de faits. Quant à