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histoire de l’académie,

Enfin l’usage des machines mues par la force de la vapeur, et les garanties les plus propres à prévenir des explosions funestes.

Toutes ces questions ont été examinées par des commissions spéciales, et soumises ensuite à une discussion très-attentive.

Le rapport sur l’emploi des aréomètres a été fait par M. Arago.

M. Gay-Lussac a rédigé l’instruction relative à la construction des paratonnerres.

On doit à M. Dupin les trois rapports qui concernent la stabilité des voitures, l’usage des bateaux à vapeur, et celui des machines à feu. Dans le même temps qu’il s’occupait de la rédaction de ces rapports, M. Dupin continuait de publier ses Mémoires mathématiques et son ouvrage qui a pour objet de décrire les arts et établissemens nautiques, militaires et industriels de la Grande-Bretagne. L’auteur a trouvé dans l’opinion des géomètres, celle de plusieurs écrivains très-distingués, et les honorables suffrages des étrangers, une récompense digne de ses efforts.

Nous avons indiqué les résultats principaux que les sciences exactes viennent d’acquérir dans un intervalle de temps assez court. On voit assez par cet exposé que les théories ne peuvent faire aucun progrès considérable sans que les applications se multiplient. Les sciences même les plus abstraites, deviennent inopinément d’une utilité immédiate et sensible, et se prêtent aux usages les plus vulgaires. C’est un théorème d’Archimède qui sert de fondement à ces mesures aréométriques nécessaires à l’administration et aux particuliers. La presse hydraulique qui sert aujourd’hui à tous les arts, dont la force immense rapproche ou divise, réduit à leur moindre volume les matières transportées, fait pénétrer les couleurs dans l’épaisseur des tissus réunis, en un mot, qui est devenue