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partie physique.

beaucoup moins nombreuses où les cotylédons restent à la place où la graine avait été placée dans le plus grand nombre de ces germinations la radicule prend une direction oblique et s’arrête brusquement à peu de distance, tandis que dans d’autres elle s’enfonce perpendiculairement en formant un pivot. Cette considération, qui semblerait majeure, est pourtant de peu d’importance, puisque des plantes rapprochées comme genre, telles que le hêtre et le châtaignier, ou comme simple variété, comme le haricot commun et l’écarlate, sont, l’une, épigée, et l’autre, hypogée. Aussi cela tient-il à une légère cause ; car, suivant M. du Petit-Thouars, cela provient uniquement du plus ou moins de pesanteur des cotylédons. Leur masse devient telle, que la tïgelie ne peut plus les soulever : alors elle est obligée de s’échapper latéralement ou de s’enfoncer perpendiculairement en pivot, et celui-ci porte toujours intérieurement la preuve de son origine aérienne, l’existence de la moelle jusqu’à une certaine profondeur. C’est ce fait, mal observé, qui avait été allégué contre l’opinion généralement établie, que les racines se distinguaient des tiges parce qu’elles n’avaient pas de moelle. M. du Petit-Thouars a cherché à prouver directement son assertion : fixant des graines épigées, il a vu leur radicule se diriger latéralement et s’arrêter brusquement comme dans le plus grand nombre des hypogées, tandis que dans celles-ci, en diminuant le poids de leurs cotylédons par le retranchement d’une partie, il les a vus soulevés au-dessus du sol par l’élongation de à la radicule.

Pour appuyer sa manière d’envisager la fleur comme provenant de la feuille, M. du Petit-Thouars a cité des observations générales avant d’en venir à des observations particulières. Ainsi, suivant lui, les des monocotylédones présentent le nombre 3 dans leur fleur; tandis ; que dans les dicotylédones les dépendent du nombre 5 : il a fait remarquer