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LXIV
NOTICE SUR LA VIE ET LES TRAVAUX

illustres. Ce fut le premier modèle de ces laboratoires de recherches de l’École pratique des Hautes-Études, créés plus tard par le ministre Duruy, précisément sotts la persuasive influence de Dumas. Aussi a-t-il pu dire, en 1870, dans son Éloge de Pelouze « Lorsque les directeurs des laboratoire de recherches libéralement créés par l’État se voient entourés d’élèves choisis, en possession de toutes les ressources de la Science, qu’ils n’oublient pas que 1a voie leur a été ouverte par des savants moins favorisés, dont la conviction fut le seul appui et dont les travaux n’ont été soutenus qu’au prix de sacrifices ait-dessus de leurs forces.

Les premiers de cette longue série de travaux avaient déjà sufi à te faire élire à l’Académie des en 1832, à la place de Sérullas. L’Académie de Médecine, à son tour, se l’associa en 1843. Il était Correspondant de l’Académie des Sciences de Berlin depuis 1834 et Membre étranger de la Société royale de Londres depuis 1840. En 1843, la Société royale lui décerna la médaille si enviée de Gopley et bientôt tes Sociétés savantes du monde entier s’empressèrent de l’inscrire sur leurs listes. Grand-Croix de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre Pour le mérite, la plus haute distinction scientifique que l’Allemagne puisse accorder, il était, en outre, décoré d’un grand nombre d’ordres étrangers.

Si nombreuses, si variées et si importantes qu’elles fussent, ces recherches étaient foin d’épuiser toute Sa capacité de travail et d’absorber toute l’activité de son esprit. Il en consacrait encore une grande partie à l’enseignement.

Dès 1828. frappé de ce que l’enseignement scientifique, tel qu’il était donné jusqu’alors en France, avait de défectueux au point de vue des applications, il conçut avec trois de ses amis, Olivier, Péolet et Lavallée, le projet de fonder à Paris une école où cette lacune serait comblée. Sous le titre d’École centrale des Arts et Manufactures, elle s’ouvrit en 1829. On sait quel en fut l’extraordinaire succès et les