Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 52.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XVI
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

rien heureusement. Dans les fondations faites à l’Académie, comme dans toutes les œuvres qui réclament des sentiments élevés et un cœur généreux, les femmes ont su, vous allez le voir, se placer au premier ran ;. Voici, par exemple, comment s’exprime Mlle Olympe Letellier de Savigny, qui consacra tout son dévouement à consoler les derniers jours de notre confrère, le naturaliste de Savigny, devenu aveugle.


« Voulant, dit-elle, avant toute autre disposition, perpétuer, autant qu’il est en mon pouvoir de le faire, le souvenir d’un martyr dé la Science et de l’honneur, je lègue à l’Institut de France (Académie des Sciences, Section de Zoologie) 20000fr au nom de Marie-Jules-César Le Lorgne de Savigny, ancien membre de l’Institut d’Égypte et de l’Institut de France, pour-que l’intérêt de cette somnie soit employé à aider les jeunes naturalistes voyageurs, qui ne recevront pas de subvention du gouvernement et, s’occupant plus spécialement des animaux sans vertèbres de l’Égypte et de la Syrie, voudraient publier leur Ouvrage et se trouveraient, en quelque sorte, les continuateurs des recherches qui ont été faites par M. Jules-César Savigny et qui n’ont pu être terminées à cause de l’affreuse maladie qui l’a précipité vivant dans la tombe. »


Les plus anciens membres de l’Académie ont pu connaître personnellenient le général Poncelet, qui fut un inventeur de premier ordre, aussi bien en Mécanique qu’en Géométrie.

Le 13 avril 1868, Mme Poncelet écrivait à l’Académie la lettre suivante


« Les sentiments de respect et d’affection, dont le général Poncelet, était animé pour l’Académie, lui avaient inspiré le désir d’être toujours associé à ses travaux. Pendant sa vie, et ses confrères qu’il a tant aimés le.savent bien, il n’avait pas cessé un séul instant d’être occupé de la marche des sciences vers sadernière heure, il formait le vœu d’être