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XIX
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

loppé par l’armée allemande, venue de Metz. Condamnée à mort pour cet acte de dévouement à la patrie par le Conseil de guerre de l’armée ennemie, elle fut grâciée, et même félicitée pour son courage, par le prince Frédéric-Charles. Devenue légataire universelle de notre confrère, Mlle Juliette Dodu a voulu perpétuer la mémoire du père et du fils, en nous donnantles moyens de créerunprix Larrey de 850fr, destiné à récompenser un médecin ou un chirurgien des armées de terre ou de mer, pour le meilleur Ouvrage présenté à l’Académie au cours de l’année et traitant un sujet de médecine, de chirurgie ou d’hygiène militaires. En contemplant, dans la cour du Val-de-Grâce, la belle statue, due à David d’Angers, de Dominique Larrey, les élèves de notre première École de santé militaire pourront penser, grâce à Mlle Dodu, que les descendants du grand chirurgien ne les ont pas oubliés.


IX.


À côté de tant de noms que je viens de rappeler, combien d’autres sur lesquels j’aurais plaisir à insister ! Le temps me presse et je dois me borner à rappeler les donations

De Mme Caméré qui, en souvenir de son mari décédé inspecteur général des Ponts et Chaussées, a fondé un prix biennal de 6000fr, destiné à un ingénieur français ayant réalisé un progrès dans l’art de construire ;

De Mlle Juliette de Reinach qui, désirant perpétuer la mémoire de parents chéris, a fondé en 1910, sous le nom de sa mère, née Fanny Emden, un prix biennal de 3000fr, pour récompenser les meilleures recherches relatives à l’hypnose, à la suggestion et, en général, aux actions physiologiques qui pourraient être exercées à distance sur l’organisme animal ;

De Mme Fano qui, en souvenir de son mari, oculiste des plus distingués, a donné une somme de 70000fr (dont l’Académie ne possède