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XXXI
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

résulter un bien pour la Société. D’autres fondations, faites en 1782 et 1783 auprès de notre Compagnie, inspirées uniquement, comme la première, par le souci du bien public, disparurent en 1793. Sans se laisser décourager, M. de Montyon reprenait son œuvre au début de la Restauration. On lui dqit la création d’un prix de Statistique en 1817, d’un prix de Physiologie expérimentale en 1818, d’un prix de Mécanique en 1819. Enfin en 1821, l’Académie recevait communication du testament par lequel il léguait la plus grande partie de sa fortune, par parts égales, à l’Académie française, à l’Académie des Sciences et à chacun des hospices ; du, département de Paris.

Grâce à ce don magnifique, fait à, une époque ou l’Académie n’avait guère d’autres ressources’ que celles que lui fournissait l’État, nous avons pu créer trois prix et trois mentions honorables de Médecine et de Chirurgie, un prix et une mention honorable, dits des Arts insalubres, destinés à récompenser celui qui aura trouvé les moyens de rendre unart mécanique moins malsain. Ainsi, parmi les récompenses que nous ; distribuons, chaque année, onze au moins sont dues à M. de Montyon. Et elles sont d’un caractère tel qu’il semble que le donateur se soit souyeau des paroles prononcées par Condorcet à l’Assemblée Nationale, le 12 juin 1790 :


« Depuis son institution, l’Académie a toujours saisi et même recherché les occasions d’employer pour le bien des hommes les connaissances acquises par la méditation ou l’étude de la nature.

L’Académie s’est toujours plus honorée d’un préjugé détruit, d’un établissement public perfectionné, d’un procédé économique ou salutaire introduit dans les arts, que d’une découverte difficile ou brillante. »