Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/113

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tenant l’étude dès plantes, les rapports naturels. Il est donc certain qu’on peut distinguer plusieurs grandes séries de végétaux aussi bien par leur structure intérieure que par l’extérieure. Cependant on voit, par cet exemple, qu’il est besoin d’ajouter quelques nouvelles considérations à celles qui avaient été employées jusqu’ici.

Si le second tronçon eût été dépouillé de son enveloppe comme le premier, on n’eût trouvé de différence que dans la simplicité des filaments interposés dans l’un, tandis qu’ils étaient fascicules dans l’autre, et c’est justement dans cette fasciculation que M. du Petit-Thouars trouve des caractères solides pour distinguer les grandes séries de végétaux. Suivant lui, ces fasciculations paraissent isolées dans les monocotylédones, tandis qu’elles se combinent d’une manière déterminée dans les dicotylédones. De là suit une différente combinaison des deux substances primordiales qui constituent les végétaux le ligneux et parenchymateux. Mais par la manière dont ces substances s’entremêlent le parenchymateux, quoique toujours continu, paraît former, trois parties distinctes dans les dicotylédones qui sont la moelle, les rayons médullaires et le parenchyme extérieur, tandis qu’il semble homogène dans les monocotylédones.

Les bornes de cet extrait ne nous permettent pas de suivre l’auteur dans les développements qu’il donne à cette idée. Nous nous contenterons de dire qu’il a observé plusieurs modifications de ce principe qui peuvent souvent le masquer. Il trouve qu’il y a peut-être autant de différence entre la structure intérieure des graminées et celle des autres monocotylédones, qu’entre celle-ci et celle des dicotylédones. Il annonce que les fougères, que l’on regarde comme absolument