Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/175

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DE M. DUHAMEL, clxvij

ik étaient presque entièrement nouveaux pour la France, et que des descriptions claires et méthodiques les ont mis à Importée de tous ceux qui peuvent en tirer parti. L’ouvrage où ils sont consignés a contribué essentiellement au développement que l’art des mines, la fabrication du fer, de l’acier, du fer-blanc, et la recherche de la houille ont pris en France ainsi qu’à la multiplication des établissements consacrés à ces produits du règne minéral.

Ce qui ne fut pas moins honorable pour les auteurs, c’est la constante amitié qui régna entre eux et pendant ces longues recherches et lorsqu’ils s’occupèrent de les ^donner au public. Leurs rapports les exposaient à devenir des rivaux jaloux leur caractère les en préserva. Dans l’étranger même leur conduite fut partout régulière et respectable. Ils s’ac-r quirent l’amitié de plusieurs des hommes distingués qu’ils eurent à visiter, et plus d’une fois il leur fut proposé de prendre du service chez les princes dont ils parcouraient les états.

M. Duhamel surtout, que sa modestie et sa réserve distinguaient avantageusement du commun des voyageurs ses compatriotes, fut très -recherché le gouvernement autrichien aurait voulu se l’attacher, mais il était rappelé dans sa patrie et par la destination qui lui était promise et par un autre besoin plus cher à son cœur. Depuis sa fuite de chez son procureur, il n’avait pas revu son père, et l’idée d’avoir laissé encore des traces de mécontentement dans ce bon vieillard lui pesait. Il’courut, implorer son pardon mais ce n’était pas l’enfant prodigue. rentrant misérable et humilié dans la maison paternelle ; c’était un homme instruit, recommandable par sa conduite, et qui s’était probablement