Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/18

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observations faites le même jour, à neuf heures du matin, à midi et à trois heures du soir, et prenant la valeur moyenne d’un grand nombre de résultats donnés par cette comparaison. On a employé pour ce calcul les observations de mille cinq cent quatre-vingt-quatre jours, faites dans le cours de huit années consécutives ; et l’on a trouvé comme résultat vraisemblable que le flux atmosphérique lunaire change en effet, soit en plus, soit en moins, la variation diurne observée à Paris, mais que ce changement est très-petit, en sorte que la hauteur barométrique n’est pas altérée par cette cause d’un dix-huitième de millimètre ; on trouve ainsi 3h 18’  à très-peu près pour l’heure du plus grand flux lunaire le jour de la syzygie. Quoique les observations comparées soient au nombre de quatre mille sept cent cinquante-deux, il ne s’ensuit point qu’elles indiquent le flux lunaire avec un haut degré de probabilité. La discussion précédente a cela de remarquable, qu’elle fournit la mesure de la vraisemblance du résultat. L’application des méthodes analytiques dues à l’illustre auteur montre que cette probabilité surpasse , mais qu’elle n’approche point assez de l’unité pour donner un degré suffisant de certitude. Cette même analyse nous apprend que, pour que le résultat fût annoncé avec beaucoup de vraisemblance, il faudrait employer un nombre dix fois plus grand d’observations.

Quant à la variation diurne elle est tellement indiquée par les observations, qu’il ne peut rester aucun doute. On reconnaît aussi que cette variation ne demeure pas la même dans le cours de l’année et qu’elle change en vertu d’une cause périodique, comme le remarque M. Ramond dans les Mémoires cités.