Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/191

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solution était possible. L’une de ces conditions est que l’exposant de la puissance, ou même son carré, soit diviseur de l’une des indéterminées ; et l’on remarquera que cette simple condition, facile à démontrer pour de petites valeurs de l’exposant, devient elle-même un problème difficile et non résolu, lorsqu’on veut l’étendre à un exposant quelconque.

1. L’équation à résoudre étant représentée en général par , on peut d’abord exclure le cas où l’exposant serait divisible par  ; car cette équation ne serait qu’un cas particulier de l’équation . Or celle-ci est démontrée impossible ; il faut donc que la première le soit à plus forte raison, puisqu’il ne suffirait pas de satisfaire à cette dernière par des valeurs de , , , et qu’il faudrait encore que ces valeurs fussent des puissances de l’ordre .

On peut de même faire abstraction du cas où l’exposant serait simplement divisible par  ; car en faisant , l’équation proposée serait un cas particulier de l’équation où l’exposant est un nombre impair.

On peut prouver de plus qu’il suffit de considérer le cas où est un nombre premier ; en effet, si était un nombre impair quelconque, soit le plus petit nombre premier qui divise , il est clair que l’équation proposée serait un cas particulier de l’équation , de sorte que si cette dernière est démontrée impossible, l’autre devra l’être à plus forte raison.

2. Cela posé, il s’agit en général de démontrer que l’équation , où est un nombre premier plus grand que , est impossible, sauf le cas évident où l’un des nombres , , , serait zéro. Nous supposerons d’ailleurs que les nombres , , , dont les valeurs et les signes sont in-