Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/21

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prend 1o une onde réfléchie dans le premier fluide où le mouvement a commencé, 2o une onde qui se forme et se propage dans l’autre fluide. La première est sphérique comme celle dont elle dérive les centres de cette onde primitive et de l’onde réfléchie sont situés à égale distance de part et d’autre, de la surface de séparation, sur une même perpendiculaire à cette surface. Ainsi la réflexion de l’onde suit précisément la même loi que la réflexion régulière de la lumière,

Quant à l’onde qui passe dans le second fluide, elle n’est pas sphérique mais les vitesses propres des molécules sont encore dirigées, selon les normales à la surface de l’onde. Si l’on prolonge une de ces normales jusqu’à la rencontre de la surface de séparation cette ligne représentera le rayon de l’onde propagée dans le second milieu et la droite menée du point de rencontre au centre de l’onde primitive, le rayon de celle-ci. Or le calcul donne une relation remarquable entre les directions de ces deux rayons ils sont tous les deux dans un plan perpendiculaire à la surface de contact, et les sinus des angles que chacun fait avec la normale ont un rapport constant ainsi ce phénomène offre la loi connue de la réfraction de la lumière. On peut encore expliquer par la même analyse la conséquence qui résulte de l’application de cette loi, au cas où l’incidence est telle que l’onde n’est plus transmise à une distance sensible dans le second milieu. On voit par là que le mouvement ondulatoire qui se propage dans deux fluides différents, mis en contact, présente des effets comparables à ceux de la lumière et assujettis aux mêmes lois. En poursuivant cette comparaison des deux genres de phénomènes, et considérant la largeur des