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ÉLECTRO-DYNAMIQUES. 3^9

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tes. La considération de ces mouvements introduisant néces- ` sairement dans la valeur de la force qui en résulterait entre deux éléments, outre leur distance, les angles qui déterminent les directions suivant lesquelles se meuvent les molécules électriques, et qui dépendent des directions mêmes de ces éléments ; ce sont précisément ces angles, ou, ce qui revient au même, les différentielles de la distance des deux éléments considérée comme une fonction des arcs formés par les fils conducteurs, qui entrent seuls avec cette distance dans ma formule. Il ne faut pas oublier que, dans la manière de concevoir les choses qui me paraît seule admissible, les deux forces égales et opposées OR et OT sont des résultantes d’une infinité de forces égales et opposées deux à deux ; OR est celle des forces On’, Op’, etc., qui passent toutes par le point O, en sorte que leur résultante OR y passe aussi, mais que OT est la résultante des forces N n, P p, etc., exercées par l’élément AB sur des points tels que N, P, etc., invariablement liés à l’extrémité M du solénoïde électro-dynamique par laquelle je suppose remplacé ce qu’on nomme une molécule magnétique. Ces points sont très-près de M quand ce solénoïde est très-petit, mais ils en sont toujours distincts, et c’est pourquoi leur résultante OT ne passe pas par le point M, mais par le point 0 vers lequel toutes les forces Nn, Pp, etc., sont dirigées.

On voit, partout ce que nous venons de dire, qu’en conservant aux deux forces égales qui résultent de l’action mutuelle d’un fil conducteur et d’un aimant, et qui agissent l’une sur le fil dont l’élément AB fait partie, et l’autre sur l’aimant auquel appartient le point M, la même valeur, et la même direction perpendiculaire au plan M À B, on peut faire