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338 THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

les éléments de la circonférence e tft’ qui leur sont perpendiculaires, et sont, par conséquent, dirigées suivant les rayons de cette circonférence. Le même courant etft’ du solénoïde est, au contraire, repoussé par les courants qui, comme PU’ T’, sont, dans la figure, à gauche de ce courant etft1 parce qu’ils sont en sens contraire dans la demi-circonférence ft’e la plus voisine de PU’T’. Soit AS’ la répulsion qui résulte de la différence des actions exercées par les courants PU’T’sur les deux demi-circonférences ft’ e, etf, elle sera égale à AS et fera, avec lerayon P À F, l’angle F AS’ = P À S puisque tout est égal des deux côtés de ce rayon la résultante AR de ces deux forces lui sera donc perpendiculaire ; et comme elle passera par le centre A, ainsi que ses deux composantes AS, À S’, le solénoïde n’aura aucune tendance à tourner autour de son axe, comme on l’observe en effet à l’égard de l’aimant flottant que représente ce solénoïde mais il tendra, à chaque instant, à se mouvoir suivant la perpendiculaire AR au rayon PAF, et comme, lorsqu’on fait

cette expérience avec un aimant flottant, la résistance du mercure détruit à chaque instant la vitesse acquise, on voit cet aimant décrire la courbe perpendiculaire à toutes les droites qui passent comme PAF parle point P, c’est-à-dire la circonférence ABC dont ce point est le centre. Cette belle expérience, due à M. Faraday, a été expliquée par les physiciens qui n’admettent pas ma théorie, en attribuant le mouvement de l’aimant au rhéophore plongé en P dans le mercure, auquel on donne ordinairement une direction perpendiculaire à la surface du mercure. Il est vrai que, dans ce cas, le courant de ce rhéophore tend à porter l’aimant dans le sens où il se meut réellement mais il est aisé de s’assurer,