Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tails scientifiques et historiques très remarquables concernant le moulage ancien des médailles de bronze, les médailles coulées entre deux coins d’acier gravés en creux, la préparation des médailles dans des moules de cuivre, la trempe du bronze et la décarbonisation de l’acier par la limaille de fer. La commission annonce que M. de Puymaurin a donné aux moules une perfection qu’ils n’avaient pas avant lui, en formant un modèle de jet qui s’adapte parfaitement aux médailles, et qui se moule avec les pièces.

Le titre qui à paru à M. de Puymaurin le plus propre à la fabrication des médailles, est celui de huit à douze pour cent d’étain sur quatre-vingt-douze à quatre-vingt-huit pour cent de cuivre. Cet alliage est sonore, dense ; son grain est doux, serré ; sa couleur agréable à l’œil. Il est à la fois assez malléable pour recevoir, après la trempe, l’empreinte des coins, et assez dur pour résister au frottement. Une pression ordinaire suffit pour la fabrication ; enfin, il réunit tous les avantages que l’on peut désirer. C’est aussi celui que les Romains ont employé pour leur monnaie de bronze. M. de Puymaurin s’est fait un devoir de reconnaître dans son ouvrage tout ce qu’il doit aux conseils éclairés par l’expérience de MM. Mongez et Darcet au sujet de la nature et, des propriétés chimiques et physiques du bronze ainsi que de son emploi dans les arts et de la fabrication des médailles par les anciens. Il décrit avec beaucoup de soin toutes ses expériences, et indique tous les soins à prendre pour la fonte des médailles en bronze, leur trempe avant la frappe, et le monnoyage de ces médailles, opérations qu’il a rendues aussi simples que faciles. L’Académie, conformément à l’avis de sa commission, a approuvé le travail important de M. de Puymaurin fils.