Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/359

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ce n’est qu’après avoir traversé, par des pentes assez raides, divers coteaux boisés, et composés par ces marnes, qu’on rencontre à 1/2 lieue à l’est de Petri, la première masse de calcaire tertiaire supérieure ou quaternaire, roche pétrie de nummulites, associées à des térébratules, de grosses huîtres, etc. Ce calcaire identique avec celui du Leithagebirge, près de Vienne, forme, au-dessus de la surface irrégulière des marnes tertiaires, des masses éparses d’une puissance de quelques pieds ou de quelques toises.

Ces lambeaux de couches se rencontrent dans un grand nombre de points à l’ouest et au sud-ouest de Clausenburg, comme à Ture, Bogartelke, Egeres, Jegenye, Petri, Koblos, Banfy-Hunyad, Walko, Nadas, Bacs, Gialu, Kapus, Gyero-Monostor, Erdofalva, etc. La roche jaunâtre ou grise blanche est plus ou moins compacte et coquillière ; outre les nummulites, les grandes huîtres et les coraux, on y trouve des débris d’échinidées (Banfy-Hunyad, etc.) des Petoncles, des coquilles turbinées, etc.

Autour de Ture, les hauteurs de marne sont couronnées par ce calcaire associé avec des grès à ciment de spath calcaire, pétris de débris de coquilles (Cardium) et à cailloux de quarz. À Magy-Nadas et entre ce village et Andrashaza, on voit succéder des grès marneux micacés, de l’argile rouge, de l’argile grise à rognons et petits filons de gypse compacte et fibreux, enfin du calcaire à nummulites. À Andrashaza il y a de belles coupes de marnes rouges et grises. À Méra on rencontre du lignite placé sur une argile schisteuse très bitumineuse et recouverte par une argile marneuse coquillière.

En descendant de là vers Bacs les grès tertiaires sont associés avec des sables à cailloux de quarz et des grès ferrugineux. Les environs de ce village sont fort coquilliers ; on y trouve épars sur le sol des nummulites et de grandes huîtres, et les grès y empâtent des échinâtes et divers univalves. (Voy. l’ouvrage de Fichtel, vol. I, page 23.)

Avant d’arriver à Clausenburg, on trouve une coupe du terrain tertiaire supérieur, qui présente, de bas en haut, des sables à nummulites et cailloux de calcaire à nummulites, de porphyre, de grès quarzeux ; une couche de sable mêlé d’argile, sable faiblement agglutiné et présentant des nummulites et l’opercule d’une univalve, de l’argile jaune et gris-verdâtre ; enfin du sable gris à nummulites, et débris d’échinidées et de polypiers.

La ville de Clausenburg est dominée, au sud-ouest, par une petite éminence escarpée et toute composée de couches de calcaire coquillier, sableux, micacé, ou de grès très calcaire, jaunâtre, et rarement à cailloux de quarz. L’inclinaison y est au nord-ouest ; au milieu de beaucoup de débris calcinés de bivalves, les fossiles les plus fréquens et les mieux conservés sont des moules de Vénus dans un calcaire assez compacte, des coquilles microscopiques (Mélonies ?) dans un autre calcaire, et des Mytilus dans des grès quarzifères supérieurs.

Au sud de Clausenburg, vers Felek, on peut observer le terrain de molasse qui