Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


La Physique et la Chimie, qui contractent de plus en plus des rapports intimes, sont cultivées avec une telle émulation dans une grande partie de l’Europe, que l’on voit les découvertes jaillir de toutes parts et se succéder rapidement ; mais en même tems des opinions souvent contradictoires paroissent jetter de l’incertitude sur les résultats de l’expérience, qui devient elle-même de plus en plus difficile.

Pour que les progrès de ce genre de connoissances soient réels, et qu’ils aient une marche constamment progressive, il faut qu’on apporte une grande précision dans les faits, que l’on perfectionne tous les moyens qui servent à les établir, que l’on compare les résultats obtenus par différens physiciens, et dans des circonstances différentes. Ce n’est que par ces soins et à l’aide d’une saine critique, que l’on peut parvenir à des théories inébranlables, à des vérités qui ne pourront jamais être contestées.