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Mémoire

recueillit tous les gaz, même l’air des vaisseaux dont on tint compte, et on se servit toujours pour les recueillir, de la même eau, dont le volume pouvoit être égal à deux litres. Cette expérience, qui dura plus de sept heures, étant terminée, on trouva, 1°. que l’eau du premier flacon contenoit tout l’acide qui s’étoit volatilisé, et qu’elle ne contenoit point de gaz éthéré, et que celle de la terrine étoit saturée de gaz et n’offroit aucune trace d’acide ; 2°. qu’y compris le gaz que cette eau avoit pu dissoudre, et qu’on estima en l’en dégageant par l’ébullition et en le recevant dans d’autre eau très-chaude, il s’en étoit produit 23 litres ; 3°. que sur les 450 gr. 957 d’acide employé, 122,288 d’acide avoient disparu, puisque ce qui s’en trouvoit tant dans la cornue que dans le flacon tubulé, dans les tubes et dans les bouchons, ne neutralisoit que la quantité d’alcali qui pouvoit être rendue neutre par 328,649 d’un acide en tout semblable à celui sur lequel on avoit opéré. Par conséquent notre première hypothèse est fausse, puisqu’il est démontré que, quand bien même le radical de l’acide muriatique existeroit dans le gaz éthéré, ce radical proviendroit, non point uniquement de l’alcool, mais bien ou de l’acide muriatique seul, ou de l’acide