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avec l’oxig. et l’ac. muriat.

qu’on emploie une grande quantité d’eau, l’effet est lent ; mais si l’eau est peu abondante, la chaleur développée par sa combinaison avec l’acide muriatique élève la température du mélange, et donne lieu à la décomposition rapide que j’ai décrite.

Le mercure se combine à-la-fois avec le soufre et l’oxigène, puis avec l’acide muriatique et l’acide sulfurique dont il a déterminé la formation. Il désunit cette combinaison et se combine avec ses élémens.

Cette désunion, si facilement opérée, semble contradictoire avec la résistance que la liqueur oppose à l’hydrogène sulfuré, assez puissant d’ailleurs pour enlever l’oxigène à des combinaisons, en apparence plus énergiques. Cependant ces faits se concilient parfaitement, en faisant attention à l’influence que doit avoir dans cette combinaison la quantité de chacune des substances.

En effet, d’après l’augmentation du poids que reçoit le soufre en se transformant en liqueur, 100 parties deviennent 315, c’est-à-dire en supposant que le gaz arrive sec, que 100 parties de soufre se combinent à 215 d’acide muriatique oxigéné, qui contiendroient 34 d’oxigène, si l’on adopte les proportions déterminées par