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des corps.

tous les autres, je ne citerai plus que l’évaporation de l’eau.

On sait que lorsque ce liquide est exposé à l’air, il s’y évapore à toutes les températures. Mais Fontana a fait voir depuis longtems que si le vase distillatoire dans lequel il est enfermé ne communique que par une petite ouverture avec son récipient, qu’on peut supposer très-grand, il n’y a de distillation qu’autant qu’il peut s’établir un courant d’air dans l’appareil.

Cet exemple est parfaitement analogue à tous ceux que j’ai cités jusqu’à présent, et il suffit de rappeler en peu de mots les diverses circonstances connues de la conversion de l’eau en vapeurs pour pouvoir les expliquer tous.

Lorsque l’eau porte immédiatement à sa surface une colonne de mercure, égale, par exemple, à la pression de l’atmosphère, elle ne se réduit en vapeurs que lorsque celles-ci doivent avoir une force élastique capable de vaincre cette pression. Dans le vide, au contraire, comme dans l’air et dans un gaz quelconque, l’eau s’y réduit en vapeurs à toutes les températures, et on a reconnu et posé comme principe, que la densité de sa vapeur dans un espace ou vide ou occupé par un fluide élastique quelconque, qui