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Recherches sur l’action

qui, en se condensant, se réunissoient sous l’eau en gouttes d’un liquide blanc, quelquefois un peu jaune. Lorsque le dégagement de gaz et la condensation du liquide se ralentissoient on faisoit passer plus de soufre sur le charbon, et si, malgré cela, l’opération ne s’accéléroit pas on élevoit la température de celui-ci. Le plus souvent il sortoit du tube avec les vapeurs et les gaz, du soufre liquide, qui se solidifioit dans l’alonge. La manière de conduire cette expérience en fait varier les résultats. Lorsqu’on a pour but de former principalement du liquide, il faut maintenir le charbon au rouge cerise, et ne faire passer qu’un léger excédent de soufre. Il est bon aussi, dans ce cas, de tenir dans un mélange réfrigérant le ballon et le flacon. Si on fait passer trop peu de soufre on n’obtient que des gaz et quelques gouttes d’un liquide surnageant l’eau, qui, dans le cours de l’expérience, reprend lui-même l’état gazeux ; s’il en passe trop, les effets sont les mêmes, et il coule dans l’alonge beaucoup de soufre à cet état particulier qui l’a fait appeler par MM. Clément et Desormes soufre carburé solide. On peut, par des variations analogues dans la température, apporter les mêmes différences dans les résultats.