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Recherches sur l’action

À l’appui de cette conséquence je puis citer encore l’action que l’acide muriatique oxigéné et les alcalis exercent sur cette liqueur. Le premier de ces réactifs agit lentement sur elle ; il ne se dégage point de gaz ; l’acide perd son odeur ; en le renouvelant un assez grand nombre de fois, la liqueur perd graduellement de sa liquidité, et laisse enfin un résidu ayant la couleur et la consistance du soufre, dans lequel on ne peut reconnoître de charbon. Si, comme l’ont dit MM. Clément et Desormes, l’acide muriatique oxigéné agissoit d’abord sur le charbon qu’ils croyoient exister dans cette liqueur, on devoit, puisqu’on n’a point obtenu d’acide carbonique à l’état gazeux, en retrouver quelques traces mêlées dans l’eau avec l’acide muriatique : or les eaux de chaux et de barite n’y dénotent que de l’acide sulfurique.

L’eau de potasse agitée avec cette liqueur passe lentement à l’état de sulfure hydrogéné : la digestion à une chaleur douce accélère cet effet. En employant une suffisante proportion d’alcali, j’ai fait ainsi entrer totalement en combinaison une certaine quantité de liqueur, sans aucun indice de résidu charbonneux qu’on avoit annoncé.

Je conclu, de tout ceci, que la liqueur pro-