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sur la bile.

premier une matière huileuse d’une grande amertume[1] ; et Cadet, guidé par les recherches de ces divers savans, a été conduit en 1767 à la regarder comme un savon à base de soude, mêlé avec du sucre de lait[2].

Dix ans s’écoulèrent ensuite sans qu’il parût rien de remarquable sur la bile. Ce n’est même qu’en 1778 que, dans sa dissertation, Van-Bochante y annonça une matière fibrineuse, que depuis on a prise pour de l’albumine ; mais malgré ses efforts, il n’a pu réussir à isoler le corps sucré, et cependant il conclut, de ses expériences, que ce corps entre dans la composition de la bile.

Quoique le travail de Poulletier de la Salle n’ait point eu pour objet la bile même, il n’a pas moins contribué à en éclairer l’histoire ; il a jetté le plus grand jour sur les concrétions qui se forment dans celle de l’homme, sur-tout ; et ce travail, repris ensuite par M. Fourcroy[3], a bientôt reçu un nouveau degré de précision. Après tant de recherches entreprises sur la bile

  1. Systême des connoissances de chimie, art. Bile.
  2. Mémoires de l’Académie des sciences, pour 1767, pag. 70, 473 et suiv.
  3. Systême des connoissances de chimie, art. Bile.